Et le grand jour est arrivé. Ce 23 juin 2025, le Grand-Duché célèbre sa fête nationale. Cette année, elle est également dédiée à la célébration du 25e anniversaire de règne du grand-duc Henri et se décline en mode inoubliable. Au troisième jour des festivités, après un week-end flamboyant et festif placé sous le signe de la danse, de la musique - avec notamment un concert exceptionnel de Dee Dee Bridgewater - des feux d’artifice et même d’une spectaculaire retraite aux flambeaux, S.A.R. le grand-duc a accueilli ses invités pour une cérémonie officielle organisée à la Philharmonie.
Devant une salle pleine, "Histoire d’un règne - 25 ans au service du Luxembourg", un film conçu en son honneur, avec des accents intimes et personnels, a été diffusé. Outre les images d’archives, parfois en noir et blanc, qui mêlent évènements historiques et épisodes plus personnels, l’assemblée a pu écouter les rares témoignages de leurs enfants.

"Notre père nous a appris à être, et notre mère à faire"
Si Guillaume, premier dans l'ordre de succession au trône et amené à remplacer son père lorsqu’il abdiquera, le 3 octobre prochain, occupe régulièrement le devant de la scène, ses frères et sœurs sont plus discrets. Mais ce jour-là, ils ont souhaité exprimer leur admiration pour leur père – et pour leur mère, la grande duchesse Maria Teresa, indissociable de son époux.
"Notre père nous a appris à être, et notre mère nous a appris à faire. Une visibilité, ou un titre, ou une position, ça ne vaut rien en soi. Si on l'utilise, ça doit être pour quelque chose de plus grand que soi" : c’est avec ces mots simples et puissants que le prince Louis a résumé la vision de ses parents et les enseignements qu’ils lui ont transmis.

La princesse Alexandra, elle, enceinte de son second enfant, a salué l'engagement de sa mère dans tous ses projets humanitaires et à quel point son chemin avait pu l’inspirer. "Depuis que je suis enfant, je vois mes parents chercher à servir notre pays et les Luxembourgeois, a-t-elle confié. Mon père particulièrement par son sens du devoir et ma mère notamment par son attention aux gens les plus démunis. Cet esprit de service est l'un des plus beaux exemples qu'ils m'ont donné".

Maria Teresa, unanimement saluée
Attention aux autres et sincère empathie, le prince Sébastien prend lui aussi la parole pour exprimer à quel point sa mère, la Grande-duchesse de Luxembourg, met du cœur dans chacun de ses engagements : "Ma mère fait vraiment l'effort d'avoir un moment spécial avec chaque personne et ça se voit dans son regard. On a toujours été très proches. L'attention et l'écoute qu'elle m'a donnée quand j'étais jeune, je les vois aujourd'hui dans la relation que j'ai avec elle".

Le film montre aussi des scènes de la vie quotidienne, où le clan apparait simple et uni, comme n’importe famille. À l’image de ces moments volés en coulisses de la dernière apparition au balcon pour la fête de l’octave, où, face à la pluie qui s’invite, tous finissent par rentrer s’abriter dans les rires. On voit Maria Teresa qui sèche Liam et Amalia, les enfants de Félix, en grand-mère attentive.

Maria Teresa est d’ailleurs dans le cœur de tous et apparait comme la figure centrale de cette célébration. Grand-mère, maman, femme d’engagement, généreuse, attentive, elle est le fidèle soutien de son époux. "Durant toutes ces années, je n’ai jamais marché seul. À mes côtés, à chaque instant, ma chère épouse la Grande-Duchesse s’est également dévouée avec amour, et sensibilité" : c’est par ces mots sobres et poétiques, mais aussi forts et admiratifs, que S.A.R. le grand-duc Henri a ouvert son dernier discours de Fête nationale en tant que Chef de l’État. Une déclaration d’amour à sa mission, mais surtout à sa femme, dont l’engagement à ses côtés a profondément marqué la monarchie luxembourgeoise.

À la suite de la cérémonie à la Philharmonie, toute la famille s'est rendue à la parade militaire.
La parade militaire entre père et fils
Une fois l’hymne national joué, le défilé a officiellement débuté sous les yeux de la famille grand-ducale. Le Premier ministre Luc Frieden, le président de la Chambre des députés Claude Wiseler, le prince Sébastien, la maréchale de la Cour Sasha Baillie, la grande-duchesse Maria Teresa et la grande-duchesse héritière Stéphanie ont rejoint les tribunes les uns après les autres.

Le grand-duc Henri et le prince héritier Guillaume ont ensuite passé les troupes en revue.

Le matin, dans son discours à la Philarmonie, le souverain a exprimé toute la confiance qu’il plaçait en son fils, appelé à lui succéder le 3 octobre prochain. Il a salué "l’engagement, la sagesse et le profond attachement" de Guillaume au pays, avant de rendre hommage à la princesse Stéphanie, qui s’est "investie avec conviction et générosité" dans ses missions.
"Leur complémentarité, leur bienveillance et leur sens du devoir ont constitué les piliers d’une nouvelle génération au service du Grand-Duché. Je sais qu’ils seront dignes de votre confiance et de vos espérances", a conclu Henri de Luxembourg. À quelques mois de son abdication, porté par le soutien de son peuple et la joie des célébrations, le grand-duc peut se sentir serein.

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