Un dos nu, une cicatrice. Le jour de son mariage, Eugenie d’York avait choisi une robe laissant apparaître sa longue balafre. Un choix fort de sens : désormais la princesse se souvient de son opération pour traiter sa scoliose comme d' "un souvenir positif". Une volonté et une force qu’elle a réaffirmée au cours d’une interview exclusive au Telegraph. Elle n’avait que 12 ans quand elle a dû passer 10 jours alitée dans sa chambre au Royal National Orthopaedic Hospital à Stanmore. Elle se rappelle de toutes les émotions qui l’ont traversée pendant sa convalescence et de la découverte de cette marque laissée par l’intervention de huit heures qu’elle a subie.
Pendant sa visite du Horatio’s garden South West, elle a rencontré de nombreuses personnes en convalescence profitant de ces espaces extérieurs. Un lieu dont elle n’a pas pu bénéficier quand elle s’est faite opérer. Elle se remémore : "J'avais une chambre d'angle à l'hôpital avec deux fenêtres donnant sur un parking. J'étais trop jeune pour remarquer que je ne pouvais pas sortir ; tout ce qui m'importait, c'était où étaient mes parents et ma sœur.” Ils étaient "absolument terrifiés" par ce que vivait la cadette de la famille et l’ont accompagnée sans relâche. Pour autant, l’immobilité était une souffrance pour Eugenie d’York : "Je me souviens avoir vu quelqu'un saluer mon incroyable infirmière rousse par la fenêtre et avoir eu l'impression de ne pas pouvoir l'atteindre."
Ce n’est pas la seule émotion qu'a ressenti la princesse. Elle confie s’être sentie "gênée" par cette intervention et ce, même avant qu’elle ait lieu : "Je me souviens avoir été réveillée très tôt avant mon opération ; j'ai tiré ma couverture sur ma tête. J'ai dit : "Je ne veux voir personne et je ne veux pas qu'ils me voient."" Depuis, Eugenie d’York a fait un long cheminement et c’est aussi grâce à sa mère, Sarah Ferguson. Elle lui a appris à aimer sa cicatrice et ce n’était pas une mince affaire : "Elle me demandait si elle pouvait la montrer aux gens, puis elle me retournait et disait : "Ma fille est surhumaine, il faut absolument que tu regardes sa cicatrice". Soudain, c'était devenu un honneur – un truc génial que j'avais." Une jolie attention de sa mère qui n’a jamais cessé de l’inspirer. Aujourd’hui c’est à son tour de rendre la pareille : la princesse Eugenie est la marraine de l’association caritative du RNOH, lieu où elle a été opérée. Un rôle qui lui permet de transmettre l’incomparable combativité de sa mère et la sienne.
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