Le ministre d'État d'Albert de Monaco démissionne avant même d'avoir commencé

Coup de tonnerre en Principauté ! Philippe Mettoux, celui qui avait été choisi par Albert de Monaco pour être son chef de gouvernement après cinq mois de vacance du poste, a annoncé, le 26 juin 2025, qu'il était dans l'incapacité de mener à bien sa mission. Et ce, avant même d'avoir pris ses fonctions !

Par Sébastien Asselin - 28 juin 2025, 16h36

 Le prince Albert II de Monaco a participé à la séance d'ouverture du Medmun 2025 (Mediterranean Model United Nations) au Grimaldi Forum à Monaco, le 4 avril 2025.
Le prince Albert II de Monaco a participé à la séance d'ouverture du Medmun 2025 (Mediterranean Model United Nations) au Grimaldi Forum à Monaco, le 4 avril 2025. © Claudia Albuquerque / Bestimage

"Il ressort de différents échanges que j’ai eus tout récemment que des forces négatives et contraires sont d’ores et déjà à l’œuvre pour faire perdurer les pratiques archaïques du passé et m’empêcher de mener à bien la mission que le Prince Albert m’a confiée." Par ces mots, Philippe Mettoux donne le ton. Celui qui aurait dû être le nouveau ministre d'État de Monaco, l'équivalent d'un Premier ministre, a jeté l'éponge, le 26 juin, avant même de commencer officiellement ce qu'il désignait comme un "défi". 

"Je ne disposerai pas des leviers indispensables pour écrire la nouvelle page"

En début de semaine, cet ancien procureur et conseiller de l’ex-Premier ministre français Dominique de Villepin, avait pourtant partagé sur son compte LinkedIn un enthousiasme débordant. "Il est incontestable que Monaco réussit dans les domaines de l’économie, de la finance, de l’attractivité, de l’innovation, du tourisme et de l’influence, selon un modèle original qui associe une monarchie active et une démocratie effective", avait-il déclaré. Avant de pointer les enjeux "politiques, géopolitiques, sociétaux, sociaux, technologiques, environnementaux importants" auxquels est confronté la Principauté. Pas de quoi le faire reculer, lui qui assure être "préparé". 

Quatre jours plus tard, son communiqué à l'AFP affirme cependant le contraire. "Il m’est apparu malheureusement évident que je ne disposerai pas des leviers indispensables pour écrire la nouvelle page, pourtant appelée de ses vœux par le Souverain et qui est nécessaire au rayonnement, à la stabilité et au redressement du pays", déplore-t-il, sans donner plus de détails. Selon le quotidien d'enquêtes numérique, La Lettre, "la désignation du conseiller d'État Philippe Mettoux à la tête de l'exécutif de la principauté de Monaco s'est heurtée à l'opposition d'Emmanuel Macron." 

En effet, si le chef du gouvernement monégasque est nommé par le prince, la tradition veut que le candidat soit détaché par la France. Reste qu'à son retour du Japon, Albert II devra se remettre à la recherche d'un nouveau candidat. Depuis le décès prématuré de Didier Guillaume, le 17 janvier 2025, l'intérim est assuré par la Monégasque Isabelle Berro-Amadeï, elle-même ministre des Relations extérieures.

Lire aussi >> La famille princière monégasque presque au grand complet à Osaka

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