
Charles-Philippe d'Orléans
Duc d'Anjou
Qui est Charles-Philippe d'Orléans ?
Né le 3 mars 1973, Charles-Philippe d’Orléans, duc d’Anjou, est membre de la maison d’Orléans, ainsi qu’une personnalité du Gotha. Pendant quatorze ans, il a été marié à Diana Álvares Pereira de Melo, duchesse de Cadaval, avec qui il a eu une fille, Isabelle d’Orléans, née le 22 février 2012. En septembre 2023, il s’est remarié avec Naomi-Valeska Kern. Un mariage qui a eu lieu sans le consentement dynastique de son cousin, le comte de Paris.
Biographie de Charles-Philippe d'Orléans
Le premier fils de Michel d’Orléans et de Béatrice Pasquier de Franclieu voit le jour dans le 15ème arrondissement de Paris, le 3 mars 1973. Un heureux événement pour les comtes d'Évreux qui accueillent alors leur troisième enfant. En hommage au duc de Nemours, soutien indéfectible de ses parents pour leur mariage non reconnu par le Comte de Paris, il hérite du prénom Charles-Philippe. Baptisé le 24 mars en la chapelle des pères dominicains du Faubourg Saint-Honoré, Jean-Louis Masurel et Isabelle d’Harcourt sont choisis comme parrain et marraine.
Refusant de reconnaître l’union des parents de Charles-Philippe, son grand-père Henri d’Orléans, alors Comte de Paris, ne reconnaît pas Charles-Philippe comme un membre dynaste de l’ancienne famille royale à sa naissance. Il ne reçoit alors ni le titre de courtoisie de prince, ni le prédicat honorifique d'Altesse royale, mais obtient néanmoins le titre de “comte Charles-Philippe d'Évreux”. Lorsque Henri d’Orléans décède, le 19 juin 1999, le nouveau prétendant orléaniste – aussi nommé Henri d’Orléans – lui succède. Il décide de rectifier les décisions de son prédécesseur et accorde à Charles-Philippe le titre de courtoisie de prince d’Orléans, la qualité de petit-fils de France et le prédicat honorifique d'Altesse royale. Quelques années plus tard, le 8 décembre 2004, le nouveau Comte de Paris lui attribue également le titre de courtoisie de duc d’Anjou.
Malgré sa naissance à Paris, et le lien de sa famille avec la capitale française, Charles-Philippe n’y reste pas longtemps. Trois mois après sa naissance, ses parents déménagent à Madrid, en Espagne, où il passe l’essentiel de son enfance et de son adolescence. Il grandit aux côtés de ses sœurs aînées Clotilde (née en 1968) et Adélaïde (née en 1971), et de son frère cadet François (né en 1982). Ses parents se séparent vingt ans après sa naissance, en 1994, mais il faudra attendre 2012 pour que leur divorce soit prononcé.
Suivant le chemin de ses sœurs, il étudie, un temps, au lycée français de Madrid. Il rejoint néanmoins rapidement les rues de sa ville de naissance, et poursuit ses études secondaires à Paris, au collège de Juilly ainsi qu’au lycée Charlemagne. Une fois son baccalauréat en poche, il réalise des études en sciences politiques et en relations internationales, à la fois en France et en Suisse.
Ses études seront suivies d’un stage décisif pour son avenir professionnel : il effectue sa première expérience professionnelle à l’Organisation des Nations Unies, à Genève, avant d’y débuter sa carrière en rejoignant le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Sa première mission se déroule pendant le génocide rwandais, en 1994. Il y occupe le poste de responsable de la presse et de la mise en place d’infrastructures logistiques dans les camps de réfugiés de Kigali.
Après ses débuts humanitaires, Charles-Philippe effectue son service militaire dans l'infanterie de marine française, d'abord en Martinique, puis dans l'hexagone. Alors qu’il termine sa formation, il devient officier à partir de 1995 au sein de la Direction des Relations extérieures, puis attaché de presse du ministère de la Défense. Il se spécialise alors dans la communication de crise. Sa carrière militaire le pousse à réaliser de nombreuses missions extérieures en théâtres de guerre pour le compte de l’OTAN et des Nations unies, notamment en ex-Yougoslavie et en Afrique. En 2001, il obtient le poste d’attaché de presse de la présidence française de l’Union européenne pour le compte du ministère des Affaires étrangères. Sur place, il participe à la création du Centre d’accueil de la presse étrangère.
En parallèle, on retrouve Charles-Philippe dans des circonstances bien plus inédites : il est notamment présent au jury des concours Miss France 2002 et Miss Europe 2006 mais aussi dans l'émission de télé-réalité de 2006 Je suis une célébrité, sortez-moi de là ! Animée par Jean-Pierre Foucault et Christophe Dechavanne, il ira jusqu’à la veille de la finale avant d’être éliminé.
Après plusieurs années au sein des forces armées, il quitte le ministère de la Défense et reprend ses études à Paris. Il étudie alors la communication institutionnelle, avant de poursuivre avec un master en économie à la Sorbonne.
En 2003, il crée à Neuilly-sur-Seine l'agence de conseil en intelligence économique et en études politico-militaires, Institutions et entreprises. En 2013, il crée l’agence de communication CROWN, puis, en 2018, un cabinet de conseil en développement international, axé sur les énergies renouvelables en Afrique subsaharienne.
En mars 2004, Charles-Philippe tente de se faire élire grand maître des obédiences réunifiées de l’ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem. Le duc de Séville remporte l’élection, mais cette dernière n’est pas reconnue par les chevaliers, qui créent leur propre chapitre, et élisent, malgré tout, Charles-Philippe. Du 12 septembre 2004 à mars 2010, il occupe alors le rôle de grand maître d’une nouvelle obédience, nommée “obédience d’Orléans”.
En parallèle de sa carrière bien remplie, le prince côtoie un temps Élisabeth d'Udekem d'Acoz, la sœur de la reine Mathilde de Belgique. Mais c’est avec Diana Álvares Pereira de Melo, duchesse de Cadaval, que le duc d’Anjou décide de fonder une famille. Le couple célèbre son union le 21 juin 2008 à la cathédrale d'Évora, où ils seront entourés par près de 400 convives. Parmi eux, on compte notamment Duarte de Portugal, Kardam de Bulgarie, Pilar d’Espagne, ou encore, le Comte de Paris et duc de France de l’époque, Henri d’Orléans.
Le duc et la duchesse d’Anjou élisent domicile au Portugal, entre Estoril et Évora, où la duchesse possède le palais Cadaval. Un heureux événement vient néanmoins bouleverser leur quotidien : ils accueillent leur premier – et unique – enfant, Isabelle, le 22 février 2012. Baptisée quelques mois plus tard, leur fille reçoit pour parrain et marraine la princesse Dora de Lowenstein, et le roi d’Espagne Felipe VI.
Engagés dans l’humanitaire, le couple mène de nombreuses missions, s’intéressant à des sujets comme la lutte contre les mines antipersonnelles, ainsi que la question de l’eau et des océans. Dans ce sens, il effectue diverses missions humanitaires à travers le monde, notamment au Cambodge, en Ukraine, au Rwanda, en Éthiopie et en Côte d'Ivoire. Ils organisent aussi chaque année un “bal de la Riviera” à Estoril au profit d’associations caritatives.
En février 2022, Béatrice Pasquier de Franclieu annonce à la presse espagnole que son fils et sa belle-fille ont décidé de mettre un terme à leur relation. Peu de temps après cette annonce, Charles-Philippe s’affiche en public aux côtés d’une nouvelle compagne, Naomi-Valeska Kern. Cette championne de tir et mannequin monégasque réussit à se faire une place de choix dans le cœur du duc d’Anjou, qui la demande en mariage le 24 mars 2023. Le couple célèbre son union quelques mois plus tard en la mairie d’Orléans, le samedi 9 septembre de la même année.
Le mariage ne sera pas reconnu par le prince Jean d’Orléans, le nouveau Comte de Paris depuis 2019. Dans un communiqué officiel du 26 juillet 2023, Charles-Philippe perd son prédicat d’Altesse royale, et sa future épouse se voit empêcher d’obtenir le moindre titre attaché à la maison de France. La première épouse du duc conserve, quant à elle, tous ses titres et prédicats. Aux yeux de l’Église catholique, qui n’a pas reconnu non plus son remariage, le prince est ainsi toujours marié à Diana de Cadaval.