"L’avion qui devait partir pour le Chili demain a un problème technique. Le départ n’aura donc pas lieu comme prévu." L'annonce du palais royal est tombée la veille du départ de Philippe et Mathilde de Belgique au Chili, le 21 juin. Une fausse note qui a contraint les souverains à décaler leur visite d'État d'une journée. Si la nature de l'incident n'a pas été révélée, ce n'est pas la première fois qu'un avion leur joue des tours. Déjà lors de son vol pour le Costa Rica, en février, le pare-brise de l'appareil transportant la reine s'était fissuré en fin de vol, provoquant un atterrissage d'urgence à San José. Plus de peur que de mal.
La malédiction de l'avion ?
Aucun couac lors de la visite d'État au Vietnam, en avril, si ce n'est que "les passagers ont été soumis, à l'aller, à un régime plutôt frugal", raconte Sudinfo. De style low cost, l'engin n'avait même pas de téléviseur. Il semblerait d'ailleurs que celui prévu pour Santiago était plus ou moins le même. En octobre 2016, c'est le retour d'Osaka qui prend une mauvaise tournure. Une escale était prévue à Oulan-Bator en Mongolie, mais impossible de rejoindre le tarmac à cause du vent. L'avion est dérouté en Chine, puis repart pour la capitale de Gengis Khan avant de faire une halte à Iekaterinbourg en Russie. Soit 23 heures au total... Près du double d'un vol classique !
Gageons que, comme à l'aller, le roi avait certainement migré vers l'arrière de l'appareil, aux côtés des journalistes, afin de profiter de l'espace pour dormir. Nouveau malaise en novembre 2017. Sur l'avion qui doit emmener les souverains en Inde, est écrit en anglais : "Turn the tide on plastic", autrement dit "Inversons la tendance du plastique". Le slogan est même accompagné de "drôles de dessin", rapportent nos confrères belges. Il s'agissait en réalité d'une campagne portée par un équipage qui concourrait à l'Ocean Race, une course à la voile autour du monde réservée aux monocoques. De quoi surprendre.
Première visite d'État depuis le roi Baudouin
Heureusement, les rencontres prévues au Chili cette année pourront être décalées, c'est du moins ce qu'affirme l’ambassade de Belgique à Santiago. La reine Mathilde devrait bien visiter l’institution Coaniquem, laquelle s'occupe gratuitement d'enfants brûlés. L'échange avec la communauté Mapuche a également été maintenu et déplacé à cet après-midi. Le retour est toujours prévu pour le 27 juin.
Première visite d'État belge en Amérique latine depuis 60 ans – la dernière remonte à 1965 lorsque le roi Baudouin et la reine Fabiola avaient parcouru quatre pays du continent, Mexique, Chili, Argentine et Brésil –, ce déplacement a "pour but de renforcer les liens" entre les deux pays. Au programme également : visite de la plus grande raffinerie de lithium au monde et des sites d'observation astronomique de l'Observatoire Européen Austral (ESO). Rien d'étonnant pour un souverain passionné d'astronomie ! Philippe et Mathilde s'étaient déjà rendus au Chili en 2002, alors qu'ils étaient duc et duchesse de Brabant, dans le cadre d'une mission économique, avant que le roi n'y retourne, seul, en 2011.